Je te cherche partout dans le vide et le plein
Dans la grande lumière et l’opaque nuée
Mais mon cœur aveuglé m’a laissé orphelin
De l’éclat que l’aurore offre aux fleurs en buées

Souvent l’errant se perd sans trouver l’évidence
Au-delà des vécus dans son monde d’airain
Il espère un chemin de paix et d’abondance
La providence fuit ses pas de malandrin

Me diras-tu mon âme où s’en vont ceux qui s’aiment
Quand se fane la rose au vent froid des rancœurs
Est-il une terre où l’insaisissable essaime
Le merveilleux présage aux confins de la peur

Tu tiens entre tes mains mes rives, mes dérives
Me diras-tu mon âme où s’en vont ceux qui s’aiment
Je suis le temps perdu de nos amours tardives
Dans l’onde suspendue où s’écrit le poème

Tu es l’instant de vie, ô présent absolu
Et le chant des ailleurs qu’un simple rire sème
Lorsque le jour s’évade et la nuit se dilue
Me diras-tu mon âme où s’en vont ceux qui s’aiment

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