La vie a fait de nous des enfants sans chemin
Des pèlerins du vent qui suivent les courants
Que sommes-nous vraiment lorsque nos lendemains
Ne sont que les remous de nos bonheurs mourants

Quand le poids de nos jours et son glas monotone
Ancrent profondément le deuil en l’existence
Les songes ténébreux et le regard atone
Révèlent sur fond gris nos espoirs en absence

Souvent la solitude apaise la douleur
Et fige ce passé qui confine l’entrain
Il est des vérités qui sourdent du malheur
Comme une fleur éclot du désert souverain

Nous pouvons dans l’instant trouver l’éternité
Comme l’être inspiré. La joie est en nous-mêmes
Et ses mille fragments ont la sérénité
Des chants mélodieux qui bercent ceux qui s’aiment

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