Dans la lueur du jour, sur les chemins de terre
Un songe me transporte au-delà de mes pas
Pourrai-je encor, demain, m’éprendre de l’éther
Et confier au Levant le chant de mes trépas
J’ai feint tant de bonheurs pour vaincre l’incertain
Et bercé l’inutile en m’éloignant du monde
J’ai vu le bleu des jours et les ors du matin
S’unir aux illusions qui abreuvent l’immonde
Qui peut vraiment changer les heures fugitives
Qu’inspire l’infini aux rires éphémères
Lorsque l’esprit divague et part à la dérive
Que sont les temps perdus sur les sentiers d’hier
Qui donne abondamment, qui aime absolument
Je sais ces jours heureux et ces rires surfaits
Que la douceur du vent essaime en filaments
Qui peut être vraiment ? On naît si imparfait