Sur tes joues naissent
Des ruisseaux en détresse
Quand tu fermes les yeux
Sous ta robe bleue
Que le vent meut
Une boule de stress
Sur tes lèvres belles
Des mots qui s’amoncellent
"Je meurs folle jeunesse"
Sur tes joues naissent
Des ruisseaux en détresse
Quand tu fermes les yeux
Sous ta robe bleue
Que le vent meut
Une boule de stress
Sur tes lèvres belles
Des mots qui s’amoncellent
"Je meurs folle jeunesse"
Souvent de nos enfers nous miroitons en vain Un monde sans douleurs où fleurit un matin Sans haine et sans blessure, si léger et si frais Qu’il porte les visions de nos rêves éveillés Nous sommes de passage, êtres sans lendemain Et anxieusement nous nous cherchons sans fin Oubliant le présent en quête d’un destin…
Elle dit que toute l’année son cur est en automne Elle dit que chaque espoir est une déchirure Elle dit que l’avenir ravive les blessures Elle dit que le présent est un temps monotone Il y a eu tant d’amour, il y aura tant de haine Qui naîtra des instants qu’elle voulait absolus Les amants…
La vie a fait de nous des enfants sans chemin Des pèlerins du vent qui suivent les courants Que sommes-nous vraiment lorsque nos lendemains Ne sont que les remous de nos bonheurs mourants Quand le poids de nos jours et son glas monotone Ancrent profondément le deuil en l’existence Les songes ténébreux et le regard…
Des lettres soulignées tendues sur un grand fil Des yeux encore clos, granges des somnolences Le silence est passé, éclaboussant l’idée
À ces mots qui reviennent s’abreuver dans nos verres D’alcool qui enlèvent au mystère son voile Muses psychédéliques accrochées à la brume Enrobent des îles de vapeurs d’agrumes Des voix s’égarent là et en toute paresse Soulignent l’horizon qui guette leur ivresse
Que nous reste-t-il donc, ô grand homme, dis-moi Toi qui choyais mon Nord pour m’ouvrir le chemin L’étoile s’est éteinte et l’aube en désarroi A pleuré tout son ciel et dilué mes demain Qui contera encor, ô grand homme, dis-moi Le chant de l’azalée ou du beau camélia Lorsque les alizés dansaient dans les sous-bois…