Nous n’irons pas le jour à l’ombre des tonnelles
Toi la fille du vent dont je n’ai pas la main
Ecouter les refrains qui bercent doucement
Les amants ivres enfin de rêveries fleuries
De silences et de paix en leur frais paradis
Il est tant de jardins qui courtisent le ciel

Nous n’irons pas le soir flâner dans les ruelles
Toi la fille du vent dont je n’ai pas la main
Loin du bruit des hommes qui dans leurs citadelles
S’endorment dans l’ennui que le banal étreint
Sans ardeur, sans émoi, leur plaisir est si vain
L’insignifiant est pis que le vide insolent

Nous ne nous dirons pas au revoir, à demain
Toi la fille du vent dont je n’ai pas la main
Nous n’avons pas connu la saison où l’on sème
Les pensées volubiles où la joie afflue même
Si l’improbable rire, ô le divin péché
Résonne dans nos cœurs comme un chant pur et vrai

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