Son rire a la chaleur
D’un instant d’allégresse
Sa voix a la douceur
Des perles de rosée
Ses yeux ont la couleur
De la mer en été
Et ses longs cheveux noirs
Un monde, un univers
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Rêve nomade
Et quand les vents se lèvent sur les plaines de pierres Que les lumières pleuvent sur l’immense désert Le monde est une danse légère comme l’air Ici il y a des hommes dont les itinéraires Empruntent les chemins qu’autrefois leurs pères Suivaient pour se rendre de la terre à la mer Espérant que plus loin…
Lettre d’un aventurier
Il est passé des heures au bas de mes silences Où je voyais ailleurs le monde des Essences Envoûté par son philtre oubliant mes chimères Partout je suis allé repousser les frontières J’ai connu la misère et de courtes richesses Solitaire, amoureux, passionné, libertaire J’ai vécu mille joies et autant de tristesses Prodigué des caresses…

Je t’écris de si loin…
Toi qui sevrais le monde et chambrais les matins Vois-tu venir le sombre essaimer ses noirceurs Dans les songes naissants des hommes sans destin Je t’écris de si loin, où frémissent les heures Lorsque l’ombre se fond dans les arbres qui bougent Tes larmes sont des fleurs qu’effeuille le malheur Tes yeux sont les reflets…
Au journal de vingt heures
As-tu vu sur son corps les coulisses du temps S’ouvrir puis se fermer comme des alvéoles Pour répandre à leur guise en entrouvant la fiole Le poison qui pourrit les entrailles des gens ?
Une boule de stress
Sur tes joues naissent Des ruisseaux en détresse Quand tu fermes les yeux Sous ta robe bleue Que le vent meut Une boule de stress Sur tes lèvres belles Des mots qui s’amoncellent "Je meurs folle jeunesse"
Portrait
Sa bouche est un vrai pli sur un tout chiffonné Elle a des cheveux gris très sales et pas coiffés Sa robe est déchirée : bout de tissus graisseux Ornés de feuilles mortes cachant ce corps hideux Flasque et serti de crasse, brûlé et rebrûlé Elle est sans expression, elle a les traits tirés