Il n’est de plus bel hymne à celui qui voyage
Qu’un silence essentiel où le cœur en extase
Se vide et se remplit de tous les paysages
Accrochés au Levant et qu’un soleil embrase

Maintenant que le vide égare le destin
Du monde qui blêmit des aurores si pâles
Ô beaux chants célestes éveillez mes matins
Et offrez à la vie les couleurs de l’opale

Je ne suis plus l’enfant qui rêvait d’océan
Et des vastes contrées que l’harmattan balaie
J’érige le palais de l’épopée du vent
Invisible refuge où l’errant peut aller

Je suis l’être en suspens qui contemple la dune
Passagère sans but aux ailleurs incertains
De ses frêles rondeurs où s’ensable la lune
Je verrai naître enfin mes horizons lointains

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