Combien d’un ténébreux voyage se noient, meurent ou s’écrasent
Combien s’en sont allés chercher l’inexistant
Et combien souvent ne sont point revenus
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Je t’écris de si loin…
Toi qui sevrais le monde et chambrais les matins Vois-tu venir le sombre essaimer ses noirceurs Dans les songes naissants des hommes sans destin Je t’écris de si loin, où frémissent les heures Lorsque l’ombre se fond dans les arbres qui bougent Tes larmes sont des fleurs qu’effeuille le malheur Tes yeux sont les reflets…
La substance des choses…
C’est ici que je vis loin de tout en Parsi Sur mon île donjon l’exil est un enclos Où l’ocre de la terre aimante l’autarcie Ma joie est ce silence où passent des échos C’est ici que j’aspire au renouveau du monde Dans mon état latent j’exorcise le doute Hologramme d’hier sur le chemin de…
Mon amour, mon ailleurs
Où es-tu quand le soir est une chambre noire Mon amour, mon ailleurs, il est des heures creuses Tant de vaines passions. Je sais ces promenoirs Où s’attardent l’ennui et ses ombres pleureuses L’humeur peut inspirer des choses monotones À ceux qui ont fermé leur cœur à tout bonheur Sais-tu les airs nouveaux que la…
Souvent de nos enfers nous miroitons en vain
Souvent de nos enfers nous miroitons en vain Un monde sans douleurs où fleurit un matin Sans haine et sans blessure, si léger et si frais Qu’il porte les visions de nos rêves éveillés Nous sommes de passage, êtres sans lendemain Et anxieusement nous nous cherchons sans fin Oubliant le présent en quête d’un destin…
Quelques secondes après tout
Que sais-tu de la vie toi qui n’as jamais vécu Que sais-tu de l’amour toi qui n’as jamais aimé Qu’y a-t-il ici-bas que nous n’ayons point vu Qu’y a-t-il au-delà pour oser s’imaginer Que la course du vent élève nos espérances Et donne à nos silences les couleurs des saisons
Élévation
Quand l’être dépouillé de ses vicissitudes Délaisse ses noirceurs sous l’arbre séculaire Tel une statue insuffle la quiétude Incise le chaos et ses intercalaires Il est de tous les temps et de toutes saisons De chaque particule il en perçoit l’essence L’abîme est à ses pieds, le monde en flottaison Il vibre intensément de joie…