L’obsolescence programmée ou désuétude planifiée n’est pas qu’un concept, c’est une réalité forgée de toutes pièces par les "manipulateurs de conscience" capitalistes, pour développer leur chiffre d’affaires. De nombreux groupes industriels imposèrent à leurs ingénieurs de développer des techniques pour réduire de façon délibérée la durée de vie ou de remplacer certains matériaux pour augmenter le taux de remplacer des produits.

Aujourd’hui, le débat sur l’obsolescence programmée est de nouveau en pleine effervescence. À l’heure du Grenelle 2, de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et de l’économie durable, une proposition de loi portant sur le "délit d’obsolescence programmée" a même été préconisée en avril dernier par le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé.

Principe pervers de la production de masse pour les écologistes, gain de productivité pour d’autres, la désuétude planifiée demeure pour l’Ademe la "limitation technique provoquée sciemment par le fabricant."

Une alternative : l’économie de fonctionnalité

Imprimantes, batteries, ordinateurs, électroménager, ampoules, appareils multimédia et photographique… Tout ou presque est aujourd’hui conçu pour être obsolète. Pour pallier les effets pervers et la surproduction de déchets sans nuire au développement économique, certains comme Nicolas Hulot promeuvent l’économie de fonctionnalité. Celle-ci consiste à remplacer la vente d’un bien par la vente d’un service ou d’une solution intégrée qui remplit les mêmes fonctions que le bien sans pour autant nuire à l’environnement. Exemple concret : au lieu d’acheter une voiture, un ménage pourrait acquérir un service de transport d’un point à un autre.

Vers la consommation collaborative ?

L’économie de fonctionnalité, nous la pratiquons déjà lorsque nous utilisons laveries automatiques et les stations de lavage automobile. D’autres systèmes à plus petite échelle existent tels que la consommation collaborative. Ce modèle économique s’appuie sur le principe que l’usage prédomine sur la propriété, induisant un nouveau mode de consommation. Ainsi l’usage d’un bien peut être plus important grâce au troc, au partage, à l’échange, ou à la location. La consommation collaborative profite, depuis 2000, de l’essor d’Internet et des nouveaux media qui permettent un brassage très important d’informations. Des places de marché comme Ebay ont vu le jour pour favoriser les échanges. De nouvelles filières ont également pu émerger telles que la location et le prêt entre particuliers, le cohabitat, le cohébergement, l’achat groupé et l’auto partage.

Une question me taraude : toutes ces alternatives proposées pour pallier l’obsolescence programmée ne consistent pas à revenir à certains vieux principes comme le troc, le sel, l’échange et le partage ? Le bon sens ou la réinvention de la roue, en fin de compte, ça marche…

À voir et à revoir l’excellent reportage d’Arte sur l’obsolescence programmée : http://www.youtube.com/watch?v=0VwCPQ7iLwc

 

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