À la muse…

Sais-tu qu’il est des soirs où je vogue vers toi Espérant l’échouage à tes rives sensuelles Et priant que le vent me révèle ta voix Tout rêve est éternel et tout réveil cruel Et si l’ombre nous plaît plutôt que la lumière Irons-nous jusqu’au bout pour vivre à contre-jour Et voiler les soleils, éteindre les…

Sais-tu

Je t’ai longtemps cherché comme cherche l’enfant Le plus beau des trésors qui anime ses rêves Sais-tu que j’ai creusé de mes mains jusqu’au sang Des rivages entiers sans atteindre la grève Sais-tu qu’hier encor je regardais la mer Meurtrir de ses roulis les flancs de la falaise J’attendais l’éboulis pour que mon âme amère…