Perdu sans point d’appui un blême souvenir
Esquisse un grain d’espoir sur un vaste néant
O pâle nuit d’été que je ne puis saisir
Qu’en une demi-lune où montent mes tourments
Reflets de mon ennui des yeux rougis de haine
Posé sur ce grand ciel. En le vide éthylique
Une lueur d’étoiles en guise de relique
Que Bacchus enivra pour l’oubli d’une reine
Des longues nuits d’absinthe aux verres du chagrin
Des vagues de fumée dansent silencieuses
Puis meurent dans l’éther dès qu’on tend une main
Tout ivre qu’est mon âme d’amères vérités
Je veux rentrer à l’aube et je veux oublier
Je suis né, je suis mort : la vie est une gueuse

 

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