Tous ces maux que l’on donne
Au monde qui titube
Sont des airs que chantonnent
Les lugubres succubes

Disent-ils l’insolence
De nos craintes puériles
Clament-ils l’impatience
De nos désirs fébriles

Je cherche une lumière
Quelque rêve synchrone
Sur les rives d’hier
Où frémissent les aulnes

Où puiser ce silence
Qui contient l’infini
Et l’auguste innocence
Que le monde renie

C’est au sein des forêts
Que frémit le mystère
Loin du monde affairé
Que la magie opère

Tout arbre à sa naissance
Est son propre royaume
Et sa magnificence
Est le souffle de l’Aum

Entends-tu cœur étrange
Les subtiles suppliques
Qu’élèvent en louanges
Les ondes bucoliques

Trouveras-tu encore
Cet amour clairvoyant
Qui offre à chaque aurore
Ses accords flamboyants

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