Quand le soir tombe noir
Sur l’île promontoire
Que la houle écume ses incessants fracas
Sur les canons fiers tenant le Barachois
Quand la ravane roule ses langueurs telluriques
Des complaintes s’élèvent au rythme du maloya
Et font danser les ombres sur des chants nostalgiques
Quand la clameur s’évanouit nos âmes en suspens
S’élèvent des abîmes pour retenir l’instant
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Les pas que je fais
Il n’y a de chemin que les pas que je fais Je suis de l’aube claire au rouge crépuscule Passager du grand air dont l’unique trophée Est la bruine marine aux rondes molécules Je ne chercherai plus au-delà de l’instant Les chemins de traverse où les orbes rayonnent Leur danse circulaire enfle le vent d’Autan…
Les jours sans
Sans brûler les étapes en osant t’approcher Je voudrais être là Sans vouloir te parler avec des mots déjà Je voudrais regarder Sans vouloir te brusquer tes yeux ensorcelants Je voudrais simplement Sans vouloir les vexer y voir le firmament Je voudrais bien alors Sans vouloir te toucher t’effleurer de mon corps Je voudrais bien…
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Je t’ai longtemps cherché comme cherche l’enfant Le plus beau des trésors qui anime ses rêves Sais-tu que j’ai creusé de mes mains jusqu’au sang Des rivages entiers sans atteindre la grève Sais-tu qu’hier encor je regardais la mer Meurtrir de ses roulis les flancs de la falaise J’attendais l’éboulis pour que mon âme amère…
spleen bleu-noir
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Vous qui n’entendez plus les appels insistants Des passés disloqués, des temps sans remontoirs Vos rêves dissolus dans la brume et le vent Délivrent à l’écho d’insondables histoires Votre cœur est un puits où la source s’abreuve Et recherche en silence un ailleurs sans chimères Vous êtes le chemin qui déroute l’épreuve Et le vide…

