À ces mots qui reviennent s’abreuver dans nos verres
D’alcool qui enlèvent au mystère son voile
Muses psychédéliques accrochées à la brume
Enrobent des îles de vapeurs d’agrumes
Des voix s’égarent là et en toute paresse
Soulignent l’horizon qui guette leur ivresse
Publications similaires
Savourer l’instant
La lune était ronde et nous avions trop bu…
Combien
Combien d’un ténébreux voyage se noient, meurent ou s’écrasent Combien s’en sont allés chercher l’inexistant Et combien souvent ne sont point revenus
Quelques secondes après tout
Que sais-tu de la vie toi qui n’as jamais vécu Que sais-tu de l’amour toi qui n’as jamais aimé Qu’y a-t-il ici-bas que nous n’ayons point vu Qu’y a-t-il au-delà pour oser s’imaginer Que la course du vent élève nos espérances Et donne à nos silences les couleurs des saisons
À l’ami croyant
Michée avait prédit que la métamorphose Offrirait à la nuit une étoile dont l’éclat Guiderait les bergers sur les routes obscures Vers les terres bénies et même au-delà As-tu vu cette étoile qui naquit du néant Pour accueillir l’enfant qui portait innocent L’avenir des hommes comme on porte l’instant Si léger que le vent, si…
Quelle aube est sans lumière
Ton cœur a pris racine en ses hivers défuntsVois-tu encor la fleur qui s’offre à la roséeQuand l’onde caressante essaime ses parfumsLégers de brume d’ambre ou de crachin boisé Le clair de lune a lié sur la terre brûléeSes feuillages de givre où figent tes fêluresDans tes yeux pétrifiés, tes prunelles geléesSemblent deux gouffres noirs…
Au journal de vingt heures
As-tu vu sur son corps les coulisses du temps S’ouvrir puis se fermer comme des alvéoles Pour répandre à leur guise en entrouvant la fiole Le poison qui pourrit les entrailles des gens ?

