À ces mots qui reviennent s’abreuver dans nos verres
D’alcool qui enlèvent au mystère son voile
Muses psychédéliques accrochées à la brume
Enrobent des îles de vapeurs d’agrumes
Des voix s’égarent là et en toute paresse
Soulignent l’horizon qui guette leur ivresse
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Portrait
Sa bouche est un vrai pli sur un tout chiffonné Elle a des cheveux gris très sales et pas coiffés Sa robe est déchirée : bout de tissus graisseux Ornés de feuilles mortes cachant ce corps hideux Flasque et serti de crasse, brûlé et rebrûlé Elle est sans expression, elle a les traits tirés
L’ange maudit
Sa bouche est un vrai pli sur un tout chiffonné Ses yeux parfois se figent et semblent deux trous noirs Où coulent par moment les flots du désespoir Qui lavent la morve de son nez bourgeonné As-tu vu sur son corps les coulisses du temps S’ouvrir puis se fermer comme des alvéoles Pour répandre à…
Vos yeux…
Vous qui n’entendez plus les appels insistants Des passés disloqués, des temps sans remontoirs Vos rêves dissolus dans la brume et le vent Délivrent à l’écho d’insondables histoires Votre cœur est un puits où la source s’abreuve Et recherche en silence un ailleurs sans chimères Vous êtes le chemin qui déroute l’épreuve Et le vide…
Nous sourirons demain…
Nous sourirons demain de nos gouffres béants Qui nous firent néant. Nous n’avions d’avenir Que ces temps révolus de l’aride Ispahan Nous rêvions d’abondance, il eût suffi d’un rire Nous verrons la lumière et le ballet des ombres La course du soleil du levant au couchant Et nous resterons là, en silence et vivants Dans…
Vos yeux
Vous qui n’entendez plus les appels insistants Des passés disloqués, des temps sans remontoirs Vos rêves dissolus dans la brume et le vent Délivrent à l’écho d’insondables histoires Votre cœur est un puits où la source s’abreuve Et recherche en silence un ailleurs sans chimères Vous êtes le chemin qui déroute l’épreuve Et le vide…
Quand nos âmes se lient…
Comme un bouton de rose inspire un crépuscule Nous rêvons tous un jour de l’amour majuscule Pur et vrai comme un ciel où seules les étoiles Éclosent une à une et nous offrent pour toile Ces ailleurs en pixels dessinant les décans D’un précaire infini où s’ébauchent nos vies Quand nos âmes se lient, amplifient…