Ainsi le temps qui passe est une longue nuit
L’insomnie exhume les amours faméliques
Que ton cœur déchiré garde comme reliques
La douleur te consume et suppure l’ennui

Tu attends désœuvrée que l’oubli te guérisse
De l’être qui n’est plus, que tes larmes chérissent
En sanglots étouffés. Les souvenirs joyeux
Reviennent par moment s’abreuver à tes yeux

Tu sais qu’ils ne sont plus que joies à la dérive
Qui coulent sur tes joues sans l’espoir d’une rive
Tu gis telle une épave en ce grand lit défait

Le matin est venu exhaler l’amertume
La vie semble flétrir quand ton regard cerné
Se perd puis s’efface dans un grand champ de brume

Publications similaires

2 commentaires

  1. Poignant et Magnifique à la fois, ce poème m’inspite Lamartine, "un seul etre vous manque et tout est dépeuplé", connais tu le tableau de "La femme qui pleure", Picasso si ma mémoire ne me fait pas défaut ! 😉

  2. Merci Milla de revenir lire mes écrits. Oui je connais le tableau de Picasso, il n’est pas cependant la source d’inspiration de ce poème. L’absence, c’est un peu nos petits fantômes, nos petites morts qui refont surface de temps en temps et nous gratifient de belles insomnies…

Les commentaires sont fermés.