Je voudrais vous donner un rêve inachevé
Choyez-le, bercez-le, qu’il soit fluorescent
Quand je viendrai plus tard heurter mes insomnies
Sur les appels fuyants d’une mer indomptée
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Pleure, mon ange, pleure Ce soir est le dernier Effeuillons quelques fleurs La vie nous a renié Même la lune sombre Pleure, mon ange, pleure Tout fait de nous des ombres Que nul rêve n’effleure Nos désespoirs affleurent Dans le ciel anthracite Pleure, mon ange, pleure Le Temps nous phagocyte Lorsqu’il est vrai et pur…
Saurez-vous les saisons
Saurez-vous les saisons Que l’ivresse flouait Lorsque la nuit sombrait Jusqu’à perdre raison Et si vos lunes noires Pouvaient dire mes deuils Que le silence effeuille Lorsque tombe le soir Je fuirais les chagrins Et leurs mornes prairies Pour les plaines fleuries De vos matins sereins
Transe
Quand la lune rouge transperce la brume La nuit résonne vide et fige l’amertume Des ombres qui s’agitent, immenses forêts noires Où les songes égarés déflorent l’Illusoire Le monde peut dormir sur sa désespérance Les silences lourds aspirent la complainte Des nos amours perdues et de nos joies défuntes Il n’y a rien ici-bas qui…
Ivresse
À ces mots qui reviennent s’abreuver dans nos verres D’alcool qui enlèvent au mystère son voile Muses psychédéliques accrochées à la brume Enrobent des îles de vapeurs d’agrumes Des voix s’égarent là et en toute paresse Soulignent l’horizon qui guette leur ivresse
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Je veux pour karma perle du kama çutra Les courbes de ton corps inspirées des Veda Lignes vertigineuses d’où naissent les fantasmes Aussi rouges que tes lèvres humectées de spasmes Mes mains se sont posées sur tes formes haletantes Et se sont mêlées à tes longs cheveux noirs Ma bouche sur ta nuque embrasant ta…
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Ton silence m’exile Où s’étiole le monde Il écorche et jubile Des heures infécondes Je chercherai tes yeux Pour y fondre mon cur Toi qui me dis adieu Lorsque tout te fait peur Ton silence m’exile Au cœur de tes errances Tu me vois délébile Quand pleuvent les souffrances Au jour succède un jour Je…
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Tu es déjà toi-même un rêve très incarné
Que ferions-nous de l’ombre d’une ombre, même offerte
Essaie donc vite de trouver ton identité
Dans l’obscur labyrinthe dont Psyché s’est couverte
L’inachevé débouche sur l’ouvert, le feu
Pourquoi faut-il le terminer, beau ténébreux
Si tu es victime d’insomnies hallucinées
C’est le vilain mental qu’il convient de calmer
La mer de l’être est toujours reposante et douce
Les tempêtes du désordre ne sont que bulles
Ton désarroi n’est que de la pensée qui glousse
Ricanements mesquins qui sont tels des virgules
La clés des songes n’ouvre pas la porte d’éther
Qui fait tomber les murailles grises de poussière
Un bain de péché ne reproduit que l’erreur
De voir la caresse du temps comme un acteur