Souvent de nos enfers nous miroitons en vain
Un monde sans douleurs où fleurit un matin
Sans haine et sans blessure, si léger et si frais
Qu’il porte les visions de nos rêves éveillés

Nous sommes de passage, êtres sans lendemain
Et anxieusement nous nous cherchons sans fin
Oubliant le présent en quête d’un destin
Qui meurt sans arrêt à chaque pas que l’on fait

Nous vouons à la vie le culte des richesses
Reluquant l’éphémère de nos désirs en liesse
Fourbes démoniaques, conquérants de l’inutile
Il n’y a rien d’essentiel qui résiste au futile

Et lorsque vient le jour d’ébaucher enfin
L’équilibre fragile des amours en rupture
Nous pérorons glorieux, discours sibyllins
Qui flattent les atours sous toutes les coutures

Souvent l’ignorant croit toucher au cœur des choses
Heureux d’avoir séduit la candeur virginale
Mais quand fane la rose pétale après pétale
Son regard d’exalté est empreint de névrose

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2 commentaires

  1. As tu pensé a protéger tes écrits ?
    Je suis emballée de lire ces superbes poèmes, très sincèrement, je ne dirai pas texes Jef ! je m’en veux même de ne pas les avoir parcourus plus tot, remarque je n’ai même jamais pensé a un voyageplus approfondi de ton antre, sorry man !
    à présent que j’ai exploré ta créativité, je peux mieux démarquer le concepteur du personnage, curieux de figer une image sur les personnages, je ne suis pas même sure que le monde virtuel en soit la cause, puisqu’il en est ainsi pour ceux que nous cotoyons au quotidien, je crois même que Rousseau avait écrit qu’il était difficile de penser qu’un cordonnier puisse être poète…
    Quand aux titres, ils m’ont vraiment étonnée, ils sont si bien trouvés,comme ces oxymores qu’on retrouve à peu près dans toutes les figures qui s’échappent de ton imagination, puis je avancer que tu me rappelles même Baudelaire… "Son regard d’exalté est empreint de névrose"
    "Nomade" me plait énormément,peut etre la sensation d’etre de partout et de nulle part à la fois, ma conviction est que l’etre est un voyageur par essence ;-), oh et puis, "Souvent de nos enfers nous miroitons en vain" oui… l’essentiel c’est ici et maintenant…
    Enfin, il me faut revenir…
    Continues à immortaliser tes reves éveillés pour le plaisir des yeux et l’amour pour la prose…
    Merci Jef…

  2. Je suis très touché par ton appréciation Milla. Merci d’avoir pris le temps de lire autre chose que mes délires sur le Marketing et les mises à jour de mes travaux de concepteur rédacteur. Baudelaire avaient atteint les hautes cimes, certains disent même qu’il était devenu un être éveillé… C’est un très très long voyage qu’il me faut entreprendre pour commencer à distinguer ces sommets qui tutoient les étoiles. Merci de ta lecture attentive.

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