– Perdu dans tes souvenirs ?
– Je n’ai pas de passé.
– Tu rêves à l’avenir ?
– Il n’est pas encore né !
– A quoi penses-tu alors ?
– Au vent dans tes cheveux…
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Au journal de vingt heures
As-tu vu sur son corps les coulisses du temps S’ouvrir puis se fermer comme des alvéoles Pour répandre à leur guise en entrouvant la fiole Le poison qui pourrit les entrailles des gens ?

Ô grand homme, dis-moi…
Que nous reste-t-il donc, ô grand homme, dis-moi Toi qui choyais mon Nord pour m’ouvrir le chemin L’étoile s’est éteinte et l’aube en désarroi A pleuré tout son ciel et dilué mes demain Qui contera encor, ô grand homme, dis-moi Le chant de l’azalée ou du beau camélia Lorsque les alizés dansaient dans les sous-bois…
On m’a dit
On m’a dit que l’absence Bien plus que le silence Sème l’oubli et la désespérance Comme l’ombre s’étend et agrandit le vide Une terre délaissée chante encore en moi Rhapsodie de l’exil des rêves apatrides Ile de mes ailleurs et de mes autrefois Tu as bercé l’enfant ivre d’aventures Et serti l’horizon de souvenirs-blessures
Je me souviens mon frère
À quoi servent les fleurs qu’on pose sur la tombe Quand l’être qu’on aimait repose sous la terre Va-t-on chercher l’absence à l’aube qui succombe Implorer ces rayons qui brûlent dans l’éther Il est vain certains jours de parler d’avenir Il est bon certains soirs d’épouser chaque joie On voudrait bien parfois, s’arrêter, revenir En…
Quelques secondes après tout
Que sais-tu de la vie toi qui n’as jamais vécu Que sais-tu de l’amour toi qui n’as jamais aimé Qu’y a-t-il ici-bas que nous n’ayons point vu Qu’y a-t-il au-delà pour oser s’imaginer Que la course du vent élève nos espérances Et donne à nos silences les couleurs des saisons
À l’ombre délicate des aubes surannées…
À l’ombre délicate des aubes surannées Nous avons mon amour fleuri l’éternité Et cherché le ciel bleu qui enfante l’envie De rire de nouveau de nos vies de damnés Sais-tu que le vent frais apporte les fragrances De mondes mystérieux qui bruissent d’arrogance Pour défier le temps avant de s’évanouir En douces vaguelettes dont les…