J’ai cueilli quelques lettres
Au bord de tes lèvres
Et fleuri tout mon être
De bleuets et d’iris
J’en ai même fait des mots
Murmures, souffles, esquisses
Tant de rêves mis à flot
J’ai cueilli quelques lettres
Aux portes du matin
J’ai aimé hier, aujourd’hui, demain
A lire également
L’empreinte du vent sur les terres brûlées…
La lourdeur des jours ronge comme une tumeur Les morsures des songes infligent la douleur La complainte s’élève des falaises de craies Et le chant des adieux laissent s’ouvrir les plaies L’angoisse glace l’air malgré le clair de lune Du nord vient la rumeur qui court sur les dunes La nuit ne laissera, avaient prédit…
La substance des choses…
C’est ici que je vis loin de tout en Parsi Sur mon île donjon l’exil est un enclos Où l’ocre de la terre aimante l’autarcie Ma joie est ce silence où passent des échos C’est ici que j’aspire au renouveau du monde Dans mon état latent j’exorcise le doute Hologramme d’hier sur le chemin de…
Sur les traces d’Icare
J’ai voulu m’évader et cueillir le soleil Atteindre les sommets des monts et merveilles Mes ailes m’ont lâché, fendant le paroxysme Me laissant retomber dans mes boueuses grolles J’ai erré des années, exilé, condamné J’ai fait tant de détours pour pouvoir retrouver La ligne d’horizon de mes livides amours Echoué sur le radeau des sottes…
Angoisse
Quand l’ombre mortifère incise tes sanglots Tes mains froissent la brume et déchirent le ciel Y a-t-il un soleil que porte un vent nouveau Pour réchauffer ton cœur, le laver de son fiel Ô sombre précipice, ô rêves suspendus Qu’y a-t-il en chemin que ces terres d’ennui Ces rives sans sommeil où ton être éperdu…
Parfum de canne
La canne avait fleuri dans les champs symétriques Où l’Histoire s’érige en pyramides noires Des nappes de fleurs blanches avaient comme une tunique Couvert des corps ébène imberbes et faméliques L’odeur de la mélasse sortaient des cheminées En lignes verticales abondamment sucrées Des femmes en sari sales leur faucille à la main Formaient des petits…
Le silence est le souffle
Qui de l’arbre ou du vent ensemence la terre Nourrit l’inspiration pour d’autres floraisons Qui de l’ombre ou du feu encense l’horizon Détoure l’infini de l’être en oraison Le silence est le souffle, il sublime l’instant Il balaie le néant sur un air entraînant Ébauche du chaos la portée harmonique Accordant à l’éveil sa plus…