J’ai voulu m’évader et cueillir le soleil
Atteindre les sommets des monts et merveilles
Mes ailes m’ont lâché, fendant le paroxysme
Me laissant retomber dans mes boueuses grolles
J’ai erré des années, exilé, condamné
J’ai fait tant de détours pour pouvoir retrouver
La ligne d’horizon de mes livides amours
Echoué sur le radeau des sottes destinées
J’attends que le vent passe et gonfle mes angoisses
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Révolution
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Elle dit
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Ô grand homme, dis-moi…
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