Je n’ai rien oublié pas même un souvenir
Les heures sont si lasses mais insensiblement
Tournent les aiguilles d’une montre en argent
Que le Temps semble long, j’ai sûrement dû vieillir
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Sais-tu
Je t’ai longtemps cherché comme cherche l’enfant Le plus beau des trésors qui anime ses rêves Sais-tu que j’ai creusé de mes mains jusqu’au sang Des rivages entiers sans atteindre la grève Sais-tu qu’hier encor je regardais la mer Meurtrir de ses roulis les flancs de la falaise J’attendais l’éboulis pour que mon âme amère…
En quête d’inspiration
Des lettres soulignées tendues sur un grand fil Des yeux encore clos, granges des somnolences Le silence est passé, éclaboussant l’idée
Blues instantané
Noir : solitude Blanc : silences Gris : souvenirs Le poète a pleuré des larmes incolores Balbutié des chansons empreintes d’amnésie
Élévation
Quand l’être dépouillé de ses vicissitudes Délaisse ses noirceurs sous l’arbre séculaire Tel une statue insuffle la quiétude Incise le chaos et ses intercalaires Il est de tous les temps et de toutes saisons De chaque particule il en perçoit l’essence L’abîme est à ses pieds, le monde en flottaison Il vibre intensément de joie…
Saurez-vous les saisons
Saurez-vous les saisons Que l’ivresse flouait Lorsque la nuit sombrait Jusqu’à perdre raison Et si vos lunes noires Pouvaient dire mes deuils Que le silence effeuille Lorsque tombe le soir Je fuirais les chagrins Et leurs mornes prairies Pour les plaines fleuries De vos matins sereins
Quand tu dors
Quand tu dors contre moi ton corps en cuiller Enveloppe mon âme de délicieux mystères Ils révèlent à mes sens de nouveaux univers Que ton souffle suggère au fur et à mesure