Je n’ai rien oublié pas même un souvenir
Les heures sont si lasses mais insensiblement
Tournent les aiguilles d’une montre en argent
Que le Temps semble long, j’ai sûrement dû vieillir
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Les pas que je fais
Il n’y a de chemin que les pas que je fais Je suis de l’aube claire au rouge crépuscule Passager du grand air dont l’unique trophée Est la bruine marine aux rondes molécules Je ne chercherai plus au-delà de l’instant Les chemins de traverse où les orbes rayonnent Leur danse circulaire enfle le vent d’Autan…
Nous sourirons demain…
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L’absence
C’est d’un monde perdu sans lune et sans soleil Insondable dédale aux confins du sommeil Que les rêves maudits aux noires prophéties Viennent vicieusement infliger l’asphyxie Réveillés, les spectres labourent sans répit Les sillons encore frais de nos âmes meurtries Et leur danse macabre exhume de l’oubli Les innombrables morts qui ont pourri nos vies…
Tableau
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Saurez-vous les saisons
Saurez-vous les saisons Que l’ivresse flouait Lorsque la nuit sombrait Jusqu’à perdre raison Et si vos lunes noires Pouvaient dire mes deuils Que le silence effeuille Lorsque tombe le soir Je fuirais les chagrins Et leurs mornes prairies Pour les plaines fleuries De vos matins sereins
Souvent de nos enfers nous miroitons en vain
Souvent de nos enfers nous miroitons en vain Un monde sans douleurs où fleurit un matin Sans haine et sans blessure, si léger et si frais Qu’il porte les visions de nos rêves éveillés Nous sommes de passage, êtres sans lendemain Et anxieusement nous nous cherchons sans fin Oubliant le présent en quête d’un destin…