Je n’ai rien oublié pas même un souvenir
Les heures sont si lasses mais insensiblement
Tournent les aiguilles d’une montre en argent
Que le Temps semble long, j’ai sûrement dû vieillir
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Il y a eu
Il y a eu ces promesses, espaces chaotiques Que mes mains ont bercé si désespérément Il y a eu ces baisers distants et rachitiques Que nos lèvres emmêlées donnaient nonchalamment Il y a eu ces grands soirs où nous trompions nos sens Quand nous faisions mourir nos moindres insuffisances Quand nos corps en sueur s’arrêtaient…

Quelle aube est sans lumière
Ton cœur a pris racine en ses hivers défuntsVois-tu encor la fleur qui s’offre à la roséeQuand l’onde caressante essaime ses parfumsLégers de brume d’ambre ou de crachin boisé Le clair de lune a lié sur la terre brûléeSes feuillages de givre où figent tes fêluresDans tes yeux pétrifiés, tes prunelles geléesSemblent deux gouffres noirs…
La joie est en nous-mêmes
La vie a fait de nous des enfants sans chemin Des pèlerins du vent qui suivent les courants Que sommes-nous vraiment lorsque nos lendemains Ne sont que les remous de nos bonheurs mourants Quand le poids de nos jours et son glas monotone Ancrent profondément le deuil en l’existence Les songes ténébreux et le regard…

Ô grand homme, dis-moi…
Que nous reste-t-il donc, ô grand homme, dis-moi Toi qui choyais mon Nord pour m’ouvrir le chemin L’étoile s’est éteinte et l’aube en désarroi A pleuré tout son ciel et dilué mes demain Qui contera encor, ô grand homme, dis-moi Le chant de l’azalée ou du beau camélia Lorsque les alizés dansaient dans les sous-bois…
Toi
Tes yeux sont les miroirs de mon imaginaire On y voit des prés verts et on y voit la mer Il y a aussi le ciel, le soleil et même l’univers
En quête d’inspiration
Des lettres soulignées tendues sur un grand fil Des yeux encore clos, granges des somnolences Le silence est passé, éclaboussant l’idée