Quand tu dors contre moi ton corps en cuiller
Enveloppe mon âme de délicieux mystères
Ils révèlent à mes sens de nouveaux univers
Que ton souffle suggère au fur et à mesure
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Saurez-vous les saisons
Saurez-vous les saisons Que l’ivresse flouait Lorsque la nuit sombrait Jusqu’à perdre raison Et si vos lunes noires Pouvaient dire mes deuils Que le silence effeuille Lorsque tombe le soir Je fuirais les chagrins Et leurs mornes prairies Pour les plaines fleuries De vos matins sereins
Ô grand homme, dis-moi…
Que nous reste-t-il donc, ô grand homme, dis-moi Toi qui choyais mon Nord pour m’ouvrir le chemin L’étoile s’est éteinte et l’aube en désarroi A pleuré tout son ciel et dilué mes demain Qui contera encor, ô grand homme, dis-moi Le chant de l’azalée ou du beau camélia Lorsque les alizés dansaient dans les sous-bois…
Parfum de canne
La canne avait fleuri dans les champs symétriques Où l’Histoire s’érige en pyramides noires Des nappes de fleurs blanches avaient comme une tunique Couvert des corps ébène imberbes et faméliques L’odeur de la mélasse sortaient des cheminées En lignes verticales abondamment sucrées Des femmes en sari sales leur faucille à la main Formaient des petits…
L’empreinte du vent sur les terres brûlées…
La lourdeur des jours ronge comme une tumeur Les morsures des songes infligent la douleur La complainte s’élève des falaises de craies Et le chant des adieux laissent s’ouvrir les plaies L’angoisse glace l’air malgré le clair de lune Du nord vient la rumeur qui court sur les dunes La nuit ne laissera, avaient prédit…
Pleure, mon ange, pleure
Pleure, mon ange, pleure Ce soir est le dernier Effeuillons quelques fleurs La vie nous a renié Même la lune sombre Pleure, mon ange, pleure Tout fait de nous des ombres Que nul rêve n’effleure Nos désespoirs affleurent Dans le ciel anthracite Pleure, mon ange, pleure Le Temps nous phagocyte Lorsqu’il est vrai et pur…
Il y a eu
Il y a eu ces promesses, espaces chaotiques Que mes mains ont bercé si désespérément Il y a eu ces baisers distants et rachitiques Que nos lèvres emmêlées donnaient nonchalamment Il y a eu ces grands soirs où nous trompions nos sens Quand nous faisions mourir nos moindres insuffisances Quand nos corps en sueur s’arrêtaient…