Noir : solitude
Blanc : silences
Gris : souvenirs
Le poète a pleuré des larmes incolores
Balbutié des chansons empreintes d’amnésie
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Quelle aube est sans lumière
Ton cœur a pris racine en ses hivers défuntsVois-tu encor la fleur qui s’offre à la roséeQuand l’onde caressante essaime ses parfumsLégers de brume d’ambre ou de crachin boisé Le clair de lune a lié sur la terre brûléeSes feuillages de givre où figent tes fêluresDans tes yeux pétrifiés, tes prunelles geléesSemblent deux gouffres noirs…
En quête d’inspiration
Des lettres soulignées tendues sur un grand fil Des yeux encore clos, granges des somnolences Le silence est passé, éclaboussant l’idée
Souvent de nos enfers nous miroitons en vain
Souvent de nos enfers nous miroitons en vain Un monde sans douleurs où fleurit un matin Sans haine et sans blessure, si léger et si frais Qu’il porte les visions de nos rêves éveillés Nous sommes de passage, êtres sans lendemain Et anxieusement nous nous cherchons sans fin Oubliant le présent en quête d’un destin…
Maudirez-vous demain…
Maudirez-vous demain Lorsque le soir étreint Vos hivers Ces larmes trop versées Qui dévalent blessées L’univers Vos yeux ont tant pleuré Les amours ulcérées Sans couleurs Votre cœur a si peur Que la vie sans saveur Vous aigrit Rêverez-vous demain Lorsque le soir éteint La douleur Quand dans le ciel gris L’arc-en-ciel fleurit Sous la…
Pleure, mon ange, pleure
Pleure, mon ange, pleure Ce soir est le dernier Effeuillons quelques fleurs La vie nous a renié Même la lune sombre Pleure, mon ange, pleure Tout fait de nous des ombres Que nul rêve n’effleure Nos désespoirs affleurent Dans le ciel anthracite Pleure, mon ange, pleure Le Temps nous phagocyte Lorsqu’il est vrai et pur…

Ô grand homme, dis-moi…
Que nous reste-t-il donc, ô grand homme, dis-moi Toi qui choyais mon Nord pour m’ouvrir le chemin L’étoile s’est éteinte et l’aube en désarroi A pleuré tout son ciel et dilué mes demain Qui contera encor, ô grand homme, dis-moi Le chant de l’azalée ou du beau camélia Lorsque les alizés dansaient dans les sous-bois…
Un commentaire
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… silence n’est pas absence