À ces mots qui reviennent s’abreuver dans nos verres
D’alcool qui enlèvent au mystère son voile
Muses psychédéliques accrochées à la brume
Enrobent des îles de vapeurs d’agrumes
Des voix s’égarent là et en toute paresse
Soulignent l’horizon qui guette leur ivresse
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Entends-tu, cœur étrange…
Tous ces maux que l’on donne Au monde qui titube Sont des airs que chantonnent Les lugubres succubes Disent-ils l’insolence De nos craintes puériles Clament-ils l’impatience De nos désirs fébriles Je cherche une lumière Quelque rêve synchrone Sur les rives d’hier Où frémissent les aulnes Où puiser ce silence Qui contient l’infini Et l’auguste innocence…

Je t’écris de si loin…
Toi qui sevrais le monde et chambrais les matins Vois-tu venir le sombre essaimer ses noirceurs Dans les songes naissants des hommes sans destin Je t’écris de si loin, où frémissent les heures Lorsque l’ombre se fond dans les arbres qui bougent Tes larmes sont des fleurs qu’effeuille le malheur Tes yeux sont les reflets…
Faut-il naître ou mourir…
Faut-il naître ou mourir pour voir l’aube enfin Dans le ciel rouge et gris nous donner ce destin Qui porte la Beauté des rêves cristallins Jusqu’à nos âmes lourdes de siècles d’amnésies Mais avons-nous compris que la vie nous habite Et nous livre au néant dès que l’on hérite Du souffle millénaire dans un jet…
Je vous écris des mots…
Je vous écris des mots qui racontent le temps Celui que vous aimiez quand vous aviez quinze ans Vous étiez cette fleur qui s’ouvrait à la vie Je vous écris des mots qui vous disent les joies Qui donnaient le frisson à votre âme en émoi Vous étiez l’horizon que l’aurore ravit Je vous ai…
Quand nos âmes se lient…
Comme un bouton de rose inspire un crépuscule Nous rêvons tous un jour de l’amour majuscule Pur et vrai comme un ciel où seules les étoiles Éclosent une à une et nous offrent pour toile Ces ailleurs en pixels dessinant les décans D’un précaire infini où s’ébauchent nos vies Quand nos âmes se lient, amplifient…
Rêve nomade
Et quand les vents se lèvent sur les plaines de pierres Que les lumières pleuvent sur l’immense désert Le monde est une danse légère comme l’air Ici il y a des hommes dont les itinéraires Empruntent les chemins qu’autrefois leurs pères Suivaient pour se rendre de la terre à la mer Espérant que plus loin…