As-tu vu sur son corps les coulisses du temps
S’ouvrir puis se fermer comme des alvéoles
Pour répandre à leur guise en entrouvant la fiole
Le poison qui pourrit les entrailles des gens ?
Publications similaires
Lettre d’un aventurier
Il est passé des heures au bas de mes silences Où je voyais ailleurs le monde des Essences Envoûté par son philtre oubliant mes chimères Partout je suis allé repousser les frontières J’ai connu la misère et de courtes richesses Solitaire, amoureux, passionné, libertaire J’ai vécu mille joies et autant de tristesses Prodigué des caresses…
Saurez-vous les saisons
Saurez-vous les saisons Que l’ivresse flouait Lorsque la nuit sombrait Jusqu’à perdre raison Et si vos lunes noires Pouvaient dire mes deuils Que le silence effeuille Lorsque tombe le soir Je fuirais les chagrins Et leurs mornes prairies Pour les plaines fleuries De vos matins sereins
À chaque seconde l’éternité vacille
Tu es le vent léger assoiffé de voyages Tu es de mille ciels, de tous les paysages Je suis l’aube immobile, aride et solitaire Je suis l’île lointaine où s’exile l’éther Et quand nos cœurs en vrac immolent leurs guenilles À chaque seconde, l’éternité vacille
L’ombre qui fuit
L’Homme dort encore dans ses draps insouciant Son sommeil est si lourd qu’il est presque arrogant Il achève son rêve en de lents ronflements Que la houle laboure en de sourds grondements Il sait faire, il est vrai, défaire tout autant Il s’invente une vie et se rit des décans Il prédit les saisons et…
Contemplation…
Il n’est de plus bel hymne à celui qui voyage Qu’un silence essentiel où le cœur en extase Se vide et se remplit de tous les paysages Accrochés au Levant et qu’un soleil embrase Maintenant que le vide égare le destin Du monde qui blêmit des aurores si pâles Ô beaux chants célestes éveillez mes…
Il est tant de silences que je n’ai pas vécus…
Je ne suis pas venu chercher dans les décombres Les amours révolues prostrées dans la pénombre Les vérités fragiles que de frêles secondes Impriment sur nos vies austères et infécondes Faut-il glorifier l’éphémère insipide Dont la beauté factice camoufle le grand vide D’une âme qui languit d’avoir été meurtrie Alors qu’elle espérait s’ouvrir à l’infini…