La canne avait fleuri dans les champs symétriques
Où l’Histoire s’érige en pyramides noires
Des nappes de fleurs blanches avaient comme une tunique
Couvert des corps ébène imberbes et faméliques
L’odeur de la mélasse sortaient des cheminées
En lignes verticales abondamment sucrées
Des femmes en sari sales leur faucille à la main
Formaient des petits cercles assises sur la paille
Et sur leur peau cuivrée brûlée par le soleil
On pouvait voir naître de fins cristaux de sel
Qui poudraient leur visage d’un léger teint d’ivoire
J’entends encor parfois lorsque le vent se lève
Ces chants nostalgiques sifflant avec fièvre
"L’avenir n’est rien si on ne se souvient pas" 

 

 

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