Es-tu l’alter ego, la muse, l’égérie
Es-tu l’ultime rêve auquel la vie aspire
Pour enfanter les joies de tes mots-élixir
Promesses d’une aube dont l’éclat de saphir
Sait encenser les sens en révélant l’essence
De la beauté du monde à l’homme empli d’errances
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Combien
Combien d’un ténébreux voyage se noient, meurent ou s’écrasent Combien s’en sont allés chercher l’inexistant Et combien souvent ne sont point revenus
Un nouveau jour se lève…
Quelques battements d’ailes ont amené le vent Alors qu’il pleut du ciel sur le vaste océan Des rayons de lumière épris du firmament Du froufrou des vagues caressant le brisant Un nouveau jour se lève alerte et flamboyant Il est beau, il est chaud, il est même éclatant Parfois le cœur de l’homme s’emplit abondamment…
Dialogue
– Perdu dans tes souvenirs ? – Je n’ai pas de passé. – Tu rêves à l’avenir ? – Il n’est pas encore né ! – A quoi penses-tu alors ? – Au vent dans tes cheveux…
Sais-tu
Je t’ai longtemps cherché comme cherche l’enfant Le plus beau des trésors qui anime ses rêves Sais-tu que j’ai creusé de mes mains jusqu’au sang Des rivages entiers sans atteindre la grève Sais-tu qu’hier encor je regardais la mer Meurtrir de ses roulis les flancs de la falaise J’attendais l’éboulis pour que mon âme amère…
Portrait
Sa bouche est un vrai pli sur un tout chiffonné Elle a des cheveux gris très sales et pas coiffés Sa robe est déchirée : bout de tissus graisseux Ornés de feuilles mortes cachant ce corps hideux Flasque et serti de crasse, brûlé et rebrûlé Elle est sans expression, elle a les traits tirés
À l’ami croyant
Michée avait prédit que la métamorphose Offrirait à la nuit une étoile dont l’éclat Guiderait les bergers sur les routes obscures Vers les terres bénies et même au-delà As-tu vu cette étoile qui naquit du néant Pour accueillir l’enfant qui portait innocent L’avenir des hommes comme on porte l’instant Si léger que le vent, si…