Sa bouche est un vrai pli sur un tout chiffonné
Elle a des cheveux gris très sales et pas coiffés
Sa robe est déchirée : bout de tissus graisseux
Ornés de feuilles mortes cachant ce corps hideux
Flasque et serti de crasse, brûlé et rebrûlé
Elle est sans expression, elle a les traits tirés
Publications similaires
Il y a eu
Il y a eu ces promesses, espaces chaotiques Que mes mains ont bercé si désespérément Il y a eu ces baisers distants et rachitiques Que nos lèvres emmêlées donnaient nonchalamment Il y a eu ces grands soirs où nous trompions nos sens Quand nous faisions mourir nos moindres insuffisances Quand nos corps en sueur s’arrêtaient…
Saurez-vous les saisons
Saurez-vous les saisons Que l’ivresse flouait Lorsque la nuit sombrait Jusqu’à perdre raison Et si vos lunes noires Pouvaient dire mes deuils Que le silence effeuille Lorsque tombe le soir Je fuirais les chagrins Et leurs mornes prairies Pour les plaines fleuries De vos matins sereins
![Ô grand homme, dis-moi…](https://www.mokle.net/wp-content/uploads/2019/05/croix-3-768x576.jpg)
Ô grand homme, dis-moi…
Que nous reste-t-il donc, ô grand homme, dis-moi Toi qui choyais mon Nord pour m’ouvrir le chemin L’étoile s’est éteinte et l’aube en désarroi A pleuré tout son ciel et dilué mes demain Qui contera encor, ô grand homme, dis-moi Le chant de l’azalée ou du beau camélia Lorsque les alizés dansaient dans les sous-bois…
Pleure, mon ange, pleure
Pleure, mon ange, pleure Ce soir est le dernier Effeuillons quelques fleurs La vie nous a renié Même la lune sombre Pleure, mon ange, pleure Tout fait de nous des ombres Que nul rêve n’effleure Nos désespoirs affleurent Dans le ciel anthracite Pleure, mon ange, pleure Le Temps nous phagocyte Lorsqu’il est vrai et pur…
Au jour succède un jour
Ton silence m’exile Où s’étiole le monde Il écorche et jubile Des heures infécondes Je chercherai tes yeux Pour y fondre mon cur Toi qui me dis adieu Lorsque tout te fait peur Ton silence m’exile Au cœur de tes errances Tu me vois délébile Quand pleuvent les souffrances Au jour succède un jour Je…
Le rêve de Sinbad
Je voudrais vous donner un rêve inachevé Choyez-le, bercez-le, qu’il soit fluorescent Quand je viendrai plus tard heurter mes insomnies Sur les appels fuyants d’une mer indomptée