Sa bouche est un vrai pli sur un tout chiffonné
Elle a des cheveux gris très sales et pas coiffés
Sa robe est déchirée : bout de tissus graisseux
Ornés de feuilles mortes cachant ce corps hideux
Flasque et serti de crasse, brûlé et rebrûlé
Elle est sans expression, elle a les traits tirés
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Saurez-vous les saisons
Saurez-vous les saisons Que l’ivresse flouait Lorsque la nuit sombrait Jusqu’à perdre raison Et si vos lunes noires Pouvaient dire mes deuils Que le silence effeuille Lorsque tombe le soir Je fuirais les chagrins Et leurs mornes prairies Pour les plaines fleuries De vos matins sereins
Un nouveau jour se lève…
Quelques battements d’ailes ont amené le vent Alors qu’il pleut du ciel sur le vaste océan Des rayons de lumière épris du firmament Du froufrou des vagues caressant le brisant Un nouveau jour se lève alerte et flamboyant Il est beau, il est chaud, il est même éclatant Parfois le cœur de l’homme s’emplit abondamment…
Vos yeux…
Vous qui n’entendez plus les appels insistants Des passés disloqués, des temps sans remontoirs Vos rêves dissolus dans la brume et le vent Délivrent à l’écho d’insondables histoires Votre cœur est un puits où la source s’abreuve Et recherche en silence un ailleurs sans chimères Vous êtes le chemin qui déroute l’épreuve Et le vide…
Quand chantent les lendemains
L’aube s’est rassasiée des longues sensations Qui gisent sur un lit entre deux oreillers Sur des mamelles nues qui accueillent un rayon De soleil matinal comme un vieil habitué J’ai enlevé le voile qui cachait la jouissance Mais tu l’as reposé sur ton cur, sur tes sens Pour que je sois un jour comme tous…

Me diras-tu mon âme…
Je te cherche partout dans le vide et le plein Dans la grande lumière et l’opaque nuée Mais mon cœur aveuglé m’a laissé orphelin De l’éclat que l’aurore offre aux fleurs en buées Souvent l’errant se perd sans trouver l’évidence Au-delà des vécus dans son monde d’airain Il espère un chemin de paix et d’abondance…
Je vous écris des mots…
Je vous écris des mots qui racontent le temps Celui que vous aimiez quand vous aviez quinze ans Vous étiez cette fleur qui s’ouvrait à la vie Je vous écris des mots qui vous disent les joies Qui donnaient le frisson à votre âme en émoi Vous étiez l’horizon que l’aurore ravit Je vous ai…