Des lettres soulignées tendues sur un grand fil
Des yeux encore clos, granges des somnolences
Le silence est passé, éclaboussant l’idée
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Quelle aube est sans lumière
Ton cœur a pris racine en ses hivers défuntsVois-tu encor la fleur qui s’offre à la roséeQuand l’onde caressante essaime ses parfumsLégers de brume d’ambre ou de crachin boisé Le clair de lune a lié sur la terre brûléeSes feuillages de givre où figent tes fêluresDans tes yeux pétrifiés, tes prunelles geléesSemblent deux gouffres noirs…
Dis-moi
Dis-moi que tu connais les monts de l’Au-delà Pour y échouer nos rêves à l’heure du trépas Quand nos cœurs maladroits de tant d’incertitudes Finissent leur errance au cœur de la Quiétude Montre-moi le chemin menant à la vieille ville Dont les jardins fertiles s’embrasent aux confluents Des grands fleuves de vie où les premiers…
spleen bleu-noir
Je suis un cimetière livide comme le présent Je suis une croix de bois plantée dans l’avenir Un jeune vaisseau fantôme qui gicle sous les houles Du port d’où je viens il n’y a aucun secret Du port que je fuis je suis médiocrité Guidés par le néant des phares ou des étoiles Mes jours…
Lettre à l’homme qui meurt…
N’oublie pas que la vie nous égare parfois Et qu’il faut des blessures pour retrouver en soi L’espérance et l’envie d’aller bien au-delà Des grands ciels blafards et des nuits sans éclat Lorsque le monde implose, n’oublie pas qu’il y a Un monde qui repose entre chaos et gnose Il imprègne les songes des instants…
Je veux bien croire encor…
Je crois en l’avenir que le passé inspire Point en ces prophètes, augures mythomanes Apôtres de messies qui de nos joies profanes En firent ces péchés qui renferment le pire Que vaut le repentir d’un chapelet de mots Que l’homme vaniteux médisant et obscène Égrène à chaque fois que le doute gangrène Son présent fallacieux…
La joie est en nous-mêmes
La vie a fait de nous des enfants sans chemin Des pèlerins du vent qui suivent les courants Que sommes-nous vraiment lorsque nos lendemains Ne sont que les remous de nos bonheurs mourants Quand le poids de nos jours et son glas monotone Ancrent profondément le deuil en l’existence Les songes ténébreux et le regard…