Quand le soir tombe noir
Sur l’île promontoire
Que la houle écume ses incessants fracas
Sur les canons fiers tenant le Barachois
Quand la ravane roule ses langueurs telluriques
Des complaintes s’élèvent au rythme du maloya
Et font danser les ombres sur des chants nostalgiques
Quand la clameur s’évanouit nos âmes en suspens
S’élèvent des abîmes pour retenir l’instant
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Méditation
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Je me souviens mon frère
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