Quand tu dors contre moi ton corps en cuiller
Enveloppe mon âme de délicieux mystères
Ils révèlent à mes sens de nouveaux univers
Que ton souffle suggère au fur et à mesure
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Et quand ton souffle brasse l’immensité qui dort
Et quand ton souffle brasse l’immensité qui dort Dis-moi si tu ressens dans l’abandon du corps Les vibrations sublimes qui portent l’univers Même si la vie te brise et jette en pâture Tes lambeaux de bonheur que les jours défigurent Il y a en toutes choses du pur et de l’impur Ne faut-il pas parfois…
Les jours sans
Sans brûler les étapes en osant t’approcher Je voudrais être là Sans vouloir te parler avec des mots déjà Je voudrais regarder Sans vouloir te brusquer tes yeux ensorcelants Je voudrais simplement Sans vouloir les vexer y voir le firmament Je voudrais bien alors Sans vouloir te toucher t’effleurer de mon corps Je voudrais bien…

On naît si imparfait…
Dans la lueur du jour, sur les chemins de terre Un songe me transporte au-delà de mes pas Pourrai-je encor, demain, m’éprendre de l’éther Et confier au Levant le chant de mes trépas J’ai feint tant de bonheurs pour vaincre l’incertain Et bercé l’inutile en m’éloignant du monde J’ai vu le bleu des jours et…

Je t’écris de si loin…
Toi qui sevrais le monde et chambrais les matins Vois-tu venir le sombre essaimer ses noirceurs Dans les songes naissants des hommes sans destin Je t’écris de si loin, où frémissent les heures Lorsque l’ombre se fond dans les arbres qui bougent Tes larmes sont des fleurs qu’effeuille le malheur Tes yeux sont les reflets…
Le temps qui passe
Je n’ai rien oublié pas même un souvenir Les heures sont si lasses mais insensiblement Tournent les aiguilles d’une montre en argent Que le Temps semble long, j’ai sûrement dû vieillir
Il est tant de silences que je n’ai pas vécus…
Je ne suis pas venu chercher dans les décombres Les amours révolues prostrées dans la pénombre Les vérités fragiles que de frêles secondes Impriment sur nos vies austères et infécondes Faut-il glorifier l’éphémère insipide Dont la beauté factice camoufle le grand vide D’une âme qui languit d’avoir été meurtrie Alors qu’elle espérait s’ouvrir à l’infini…