Et dans ma nudité je contemplai mon âme
Que viennent les jours noirs, que viennent les nuits blanches
Les silences engendrent tant de nouveaux voyages
Qui font naître des mondes où j’esquisse les trames
De la vie intérieure où la Beauté sans âge
Illumine le cœur quels que soit le présage
Et ravive l’esprit d’une joie infinie
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Quand chantent les lendemains
L’aube s’est rassasiée des longues sensations Qui gisent sur un lit entre deux oreillers Sur des mamelles nues qui accueillent un rayon De soleil matinal comme un vieil habitué J’ai enlevé le voile qui cachait la jouissance Mais tu l’as reposé sur ton cur, sur tes sens Pour que je sois un jour comme tous…
Angoisse
Quand l’ombre mortifère incise tes sanglots Tes mains froissent la brume et déchirent le ciel Y a-t-il un soleil que porte un vent nouveau Pour réchauffer ton cœur, le laver de son fiel Ô sombre précipice, ô rêves suspendus Qu’y a-t-il en chemin que ces terres d’ennui Ces rives sans sommeil où ton être éperdu…
À chaque seconde l’éternité vacille
Tu es le vent léger assoiffé de voyages Tu es de mille ciels, de tous les paysages Je suis l’aube immobile, aride et solitaire Je suis l’île lointaine où s’exile l’éther Et quand nos cœurs en vrac immolent leurs guenilles À chaque seconde, l’éternité vacille
Saurez-vous les saisons
Saurez-vous les saisons Que l’ivresse flouait Lorsque la nuit sombrait Jusqu’à perdre raison Et si vos lunes noires Pouvaient dire mes deuils Que le silence effeuille Lorsque tombe le soir Je fuirais les chagrins Et leurs mornes prairies Pour les plaines fleuries De vos matins sereins
L’absence
C’est d’un monde perdu sans lune et sans soleil Insondable dédale aux confins du sommeil Que les rêves maudits aux noires prophéties Viennent vicieusement infliger l’asphyxie Réveillés, les spectres labourent sans répit Les sillons encore frais de nos âmes meurtries Et leur danse macabre exhume de l’oubli Les innombrables morts qui ont pourri nos vies…

Quelle aube est sans lumière
Ton cœur a pris racine en ses hivers défuntsVois-tu encor la fleur qui s’offre à la roséeQuand l’onde caressante essaime ses parfumsLégers de brume d’ambre ou de crachin boisé Le clair de lune a lié sur la terre brûléeSes feuillages de givre où figent tes fêluresDans tes yeux pétrifiés, tes prunelles geléesSemblent deux gouffres noirs…