Le Marketing gustatif est l’une des approches du marketing sensoriel, sans doute le plus difficile à mettre en œuvre. Séduire en mettant nos sens en appétit serait le bon moyen de susciter le désir et de provoquer l’acte d’achat. Mais le goût demeure avant tout une affaire de… goût personnel.

Sur quelles qualités du produit faut-il insister pour que la communication soit appétente ? Le travail sur le design, les produits novateurs, les mélanges de saveurs ou le packaging n’apportent plus toujours la différenciation suffisante. Pour qu’il y ait mise en bouche, il faut que nos autres sens stimulent nos papilles ! C’est tout l’intérêt de la préparation sur place lors des animations commerciales : semaine du goût, dégustation des produits du terroir ou des DOM-TOM, week-end exotique, les marques et les commerces déballent leur panoplie commerciale pour apâter les consommateurs.

La différenciation valorise aussi le consommateur

Un produit alimentaire est vu, senti, parfois pris en main. Tout est pensé pour donner aux consommateurs le sentiment d’un choix valorisant car justement différent. C’est ainsi que l’apparition de nouvelles saveurs et de nouveaux mariages tout en subtilité permettent aux marques de poursuivre leur politique de séduction. Sirop à la violette, thé à l’orange et à la cannelle, chocolat au piment d’Espelette… l’originalité est une source de convoitises qui fait du consommateur final un découvreur de saveurs nouvelles. Il affirme sa personnalité et son caractère en sachant toujours surprendre le palais de ses convives. Il est un connaisseur !

Le Marketing gustatif s’intéresse à tous les produits

Le Marketing gustatif s’approprie aussi les produits non-alimentaires. Rendez-vous par exemple chez Décathlon et goûtez au tuba parfumé. Essayez une crème pour le corps aux arômes de caramel et beurre salé pour être belle à croquer ! Aidez vos enfants à lutter contre les caries en leur offrant un dentifrice à la fraise ou aux arômes de Malabar… Vous l’avez compris, le Marketing gustatif surfe sur les tendances pour titiller nos sens et notre imaginaire d’hyper consommateurs en puissance. Dans ce jeu de la séduction sensorielle le voyage mène souvent vers les ailleurs plus épicés où la cannelle, la vanille, l’Ylang-l’Ylang et le cury encensent nos sens.

L’évolution actuelle est à la mondialisation des saveurs grâce notamment au brassage culturel et aux voyages fréquents partout dans le monde. Les marques s’imprègne des différences culturelles pour composer les nouvelles tendances de consommation. Les grandes écoles se spécialisent même dans le Marketing gustatif et initient désormais leurs étudiants à l’approche sensorielle.

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3 commentaires

  1. C’est une stratégie commerciale déjà utilisée depuis fort longtemps non, à savoir l’utilisation de parfums artificiels dans les super et hyper marché par exemple, des odeurs de viennoiserie, de fraise dans le rayon confiserie, ou même d’épices, enfin c’est ce que j’ai étudié, mais je pense quand même que le visuel a une très grande importance… la bonne vache Milka ne donne t-elle pas envie de chocolat ?

  2. oui, en effet, tu as raison ! Mais là il ne s’agit plus uniquement de produits alimentaires. Les arômes finissent même dans les préservatifs et le Marketing sensoriel se fait plus sensuel, plus subtil… (?)
    Aurais-tu imaginé qu’un jour les écoles de Marketing proposent à leurs étudients un cursus sur le Marketing gustatif ?

  3. Je crois Lucie que la réponse à la question que vous posez se trouve dans les premiers paragraphes de ce billet. Toutefois, si le Marketing gustatif augmente les chiffres de vente, jouer avec les tendances implique savoir se renouveler.

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