…Blotti contre ton corps je me trouvais boîteux
Courant après le temps sans pouvoir rattraper
Ce dernier petit »tic » qui fait que demain naît…
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Je veux bien croire encor…
Je crois en l’avenir que le passé inspire Point en ces prophètes, augures mythomanes Apôtres de messies qui de nos joies profanes En firent ces péchés qui renferment le pire Que vaut le repentir d’un chapelet de mots Que l’homme vaniteux médisant et obscène Égrène à chaque fois que le doute gangrène Son présent fallacieux…
Faut-il naître ou mourir…
Faut-il naître ou mourir pour voir l’aube enfin Dans le ciel rouge et gris nous donner ce destin Qui porte la Beauté des rêves cristallins Jusqu’à nos âmes lourdes de siècles d’amnésies Mais avons-nous compris que la vie nous habite Et nous livre au néant dès que l’on hérite Du souffle millénaire dans un jet…
Vos yeux
Vous qui n’entendez plus les appels insistants Des passés disloqués, des temps sans remontoirs Vos rêves dissolus dans la brume et le vent Délivrent à l’écho d’insondables histoires Votre cœur est un puits où la source s’abreuve Et recherche en silence un ailleurs sans chimères Vous êtes le chemin qui déroute l’épreuve Et le vide…
Les pas que je fais
Il n’y a de chemin que les pas que je fais Je suis de l’aube claire au rouge crépuscule Passager du grand air dont l’unique trophée Est la bruine marine aux rondes molécules Je ne chercherai plus au-delà de l’instant Les chemins de traverse où les orbes rayonnent Leur danse circulaire enfle le vent d’Autan…
Toi, la fille du vent…
Nous n’irons pas le jour à l’ombre des tonnelles Toi la fille du vent dont je n’ai pas la main Ecouter les refrains qui bercent doucement Les amants ivres enfin de rêveries fleuries De silences et de paix en leur frais paradis Il est tant de jardins qui courtisent le ciel Nous n’irons pas le…
Lettre à la femme qui pleure
Ainsi le temps qui passe est une longue nuit L’insomnie exhume les amours faméliques Que ton cœur déchiré garde comme reliques La douleur te consume et suppure l’ennui Tu attends désœuvrée que l’oubli te guérisse De l’être qui n’est plus, que tes larmes chérissent En sanglots étouffés. Les souvenirs joyeux Reviennent par moment s’abreuver à…